Vous avez un CV emmental? Comment combler les trous?

Le parcours professionnel n’est pas toujours aussi lisse et linéaire qu’on l’aurait souhaité… Période de chômage, maladie, congé maternité, pause éducation sont autant d’interruptions dans une carrière et dans un CV. Comment « combler » ces périodes d’inactivité professionnelle et surtout, comment les rendre plus positives?

Voici les conseils à appliquer pour la rédaction de votre candidature et pour l’entretien d’embauche.

Dire la vérité, rien que la vérité…

Gonfler les périodes d’activité ou vous inventer une activité professionnelle n’a vraiment aucun sens. L’entretien d’embauche permet à l’employeur de juger votre crédibilité, votre loyauté et votre franchise. S’il se rend compte de votre mensonge, cela est rédhibitoire pour la suite du processus de recrutement. La vie est semée d’embûches en tout genre, l’employeur est un homme comme les autres et il peut se montrer compréhensif.

Il est généralement conseillé de citer directement vos interruptions de carrière dans le CV (pour les congés parentaux, sabbatiques ou périodes de maladie). On n’indique pas les périodes de chômage sur un CV et on n’attire pas l’attention du recruteur sur ces interruptions dans la lettre de motivation. C’est au cours de l’entretien d’embauche qu’on va pouvoir s’expliquer.

Si vous avez de nombreuses interruptions ou que vous n’avez pas travaillé depuis longtemps, il est préférable de ne pas opter pour un CV chronologique (avec les dates). Insistez également sur les compétences acquises.

Exemple:

Ouvrier de production durant 6 ans chez XXX

Tourneur-fraiseur durant 10 ans chez XXX

…mais pas trop

Nul n’a besoin de connaître les détails de votre vie personnelle qui ont conduit à une interruption de carrière. Vous n’avez pas à vous excuser de ne pas avoir trouvé d’emploi ou d’être malade – les termes « interruption pour raisons médicales » ou « recherches d’emploi infructueuses » suffisent. Vous devez rester professionnel et préciser que vous êtes désormais prêt à réintégrer le marché du travail.

On peut rester actif sans travailler!

Notre société est hyperactive et associe souvent, à tort, absence de travail avec absence d’activité. A vous de démontrer le contraire.

Autant que possible, essayez de faire ressortir, sur votre candidature écrite ou lors de l’entretien d’embauche, les activités extra-professionnelles que vous avez pu réaliser. Bénévolat, reprise d’une formation, voyage,… sont autant d’éléments qui démontrent à l’employeur que vous êtes resté dans la vie active.

Revenir avec de nouveaux objectifs et au meilleur de sa forme

Il faut pouvoir rendre ses interruptions comme des bienfaits pour votre futur professionnel.

Vous vous êtes bien occupé de vos enfants et avez désormais l’esprit tranquille, vous vous êtes soigné correctement pour une meilleure qualité de vie et pour travailler de façon plus performante, vous avez recherché un job qui correspondait vraiment à votre objectif et vous l’avez trouvé… Vous êtes plus motivé que jamais!

Mentionnez également des qualités qui vous avez acquises en dehors du travail: esprit d’équipe et de solidarité avec le bénévolat, sens des responsabilités, de l’organisation et grande flexibilité avec l’éducation des enfants,…

Il est important d’assumer son parcours professionnel et son parcours de vie, sans en avoir honte. Les employeurs aiment les personnes qui ont confiance en elles et qui savent rebondir.

Sachez qu’il faut pouvoir positiver ses échecs. Si un employeur n’est pas intéressé par un parcours atypique, un autre y verra du potentiel!